Union Régionale des Professionnels de Santé pour les Masseurs Kinésithérapeutes d’Occitanie

L’accès direct, on en parle déjà au présent!
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CATÉGORIE

Alors que, depuis l’an dernier, une loi prévoit la mise en place prochaine d’une expérimentation territoriale de l’accès direct aux masseurs-kinésithérapeutes, la longue transition entre les gouvernements de Gabriel Attal et Michel Barnier a marqué un coup de frein dans ce projet très attendu par la profession. Occultant presque le fait que, dans certaines cadres spécifiques, il est déjà possible pour les masseurs-kinésithérapeutes de prendre directement en charge des patients qui se présenteraient à eux sans prescription médicale…

Pour répondre aux critères de l’accès direct, à compétence constante -et toutes pathologies inclues – il est primordial que les masseurs-kinésithérapeutes exercent dans une structure identifiée par le législateur. Pour les praticiens libéraux concernés par cette newsletter, cela implique donc d’intervenir soit au sein d’une Maison de santé pluridisciplinaire (MSP), d’un Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou de faire partie d’une équipe de soins primaires ou spécialisées (ESP-ESP). Dans les faits, pas tout le monde certes, mais tout de même quelques professionnels en région.

« Il est important de le rappeler », insiste Xavier Font, 1er vice-président et installé dans l’Aude, à Narbonne.

Il poursuit : « En le distinguant de l’accès direct, rappelons que trois avant la loi de 2023, le 8 mars 2020 très précisément, deux arrêtés étaient parus, autorisant nationalement deux protocoles de coopération, pour les masseurs kinésithérapeutes en structure professionnelle. Il s’agissait de pouvoir gérer, contrairement à l’accès direct, le traumatisme par torsion de cheville et la lombalgie aiguë de moins de 4 semaines uniquement ».

De jolies cordes à notre arc qui ne doivent pas pour autant faire oublier qu’on peut faire mieux, beaucoup mieux et que la loi élargissant l’accès direct reste très attendue.

« L’accès direct est circonscrit à certaines structures seulement et ne concerne que 6 % des presque 100 000 masseurs- kinésithérapeutes exerçant en France ! », rappelle Romain Besombes, élu URPS référent de la commission exercice coordonné. Lui, voit clairement dans cette possible future ouverture la « pierre angulaire » et « l’avenir » de notre intervention. Et de toute évidence, un outil très puissant dans l’entreprise actuelle d’économie de coût de santé et de désengorgement des urgences.

Concluons toutefois en évoquant le cas particulier de nos confrères et consœurs évoluant au sein de MSP, autorisés, toutes pathologies confondues et sans formation préalables à proposer 8 séances (maximum) en accès direct avec l’obligation de transmettre le BDK et le contenu des séances au médecin ou au DMP ou à mon espace santé. Si ça marche là… Il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas ailleurs. Affaire à suivre…

Retrouvez notre dossier complet dans KINEVOX #1.

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