AVEC PATRICK SAUT, PRESIDENT URPS MK OCCITANIE

Êtes-vous satisfait du nouveau zonage arrêté par la profession ?

Pas vraiment. À vrai dire, la profession déplore que le nouvel arrêté de zonage lui ait été imposé par signature d’avenant. L’URPS, que je représente, mais aussi l’ARS Occitanie (avec qui nous avons eu l’opportunité d’échanger longuement à ce sujet) regrette que la marge de discussion qui nous avait été préalablement accordée se résume à 2,5% du zonage complet. L’approche qui nous est proposée n’est pas assez régionale, pas assez locale. Nous connaissons nos territoires et leurs besoins, j’affirme donc que de meilleurs choix auraient dû être faits pour beaucoup de nos bassins de vie.

L’URPS avait diligenté des études très précises, en lien avec une géographe en santé. Cela a-t-il pesé dans la balance ?

Cela a pesé dans la balance… Mais à hauteur de 2,5%. Là où cette étude aura surtout eu un impact, c’est dans la manière où elle aura pu guider nos choix, au moment de nous prononcer sur le nouveau projet de zonage pour l’Occitanie. Cela nous aura aussi permis de constituer une base de travail saine, que nous mettrons bien sûr régulièrement à jour. Le prochain zonage sera arrêté dans 2 ans. On s’y prépare déjà… Et face au mur démographique qui se profile horizon 2030, avec la part des +60 ans qui atteindra 50% de nos populations, chaque décision aura des conséquences. Alors nous ne manquerons pas d’arguments, croyez-moi.

Le nouveau zonage à présent acté… Quelles conséquences ?

Le sujet du zonage est central pour chaque kiné puisqu’il touche directement à nos choix de vie professionnels. Je rappelle qu’on n’est pas libre de s’installer où on veut. Le zonage dicte les règles. Et quand elles sont trop figées, l’impact est immédiat pour les patients ET pour les soignants qui recevront (ou non) une autorisation, une subvention, une dérogation… S’informer sur notre cartographie est essentiel pour les futures générations, autant que pour ceux qui souhaiteraient céder ou même déménager leur activité.