Insultes, menaces, agressions physiques… Les violences envers les kinésithérapeutes ne sont plus des faits isolés. Face à cette réalité préoccupante, notre URPS lance, en collaboration avec l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes d’Occitanie, une grande enquête régionale visant à mesurer l’ampleur du phénomène et, ensuite, à construire des solutions concrètes.
Laurent Luchaire
Elu URPS responsable de la commission « Protection des soignants » :

Nous lançons cette grande enquête parce que nous devons sortir de l’invisibilité. Les kinésithérapeutes libéraux, qui exercent souvent seuls dans leur cabinet ou au domicile des patients, sont particulièrement exposés aux violences verbales et physiques. Pourtant, ces situations restent trop souvent tues, minimisées ou considérées comme « faisant partie du métier ». C’est inacceptable. Nous avons besoin de données fiables, localisées dans le temps et dans l’espace, pour objectiver l’ampleur du problème et interpeller les pouvoirs publics. Cette enquête régionale s’inscrit dans une démarche de prévention et de protection qui relève de l’engagement citoyen. Elle permettra aussi d’identifier les besoins de nos confrères et consœurs en matière de soutien et de formation.
Notre travail s’étend sur neuf mois, d’octobre 2025 à juin 2026. Nous envoyons un questionnaire à l’ensemble des kinés libéraux de la région. Il aborde trois volets : le bien-être au travail, les violences subies de la part des patients, et les situations de maltraitance familiale constatées. Les réponses sont courtes et totalement anonymes, pour permettre à chacun de s’exprimer librement. Une fois les résultats analysés, nous communiquerons largement auprès de tous les professionnels de la région et proposerons des recommandations opérationnelles.
Mon message est simple : vous n’êtes pas seuls. Les violences que vous subissez ne sont pas une fatalité, elles ne font pas partie du métier. Votre bien-être au travail est essentiel, non seulement pour vous, mais aussi pour la qualité des soins que vous prodiguez. En participant à cette enquête, vous contribuez à faire avancer la cause de tous les soignants. Chaque témoignage compte. Alors merci pour votre mobilisation.