La commission « Démographie – Zonage », placée sous le pilotage de votre confrère Patrick SAUT, Président de l’URPS-MK Occitanie est une commission majeure pour notre Union car elle travaille en transversalité sur l’impact du zonage sur les masseurs-kinésithérapeutes d’Occitanie au sein des différentes zones. Donc pour chacun de nous et, selon les nouvelles terminologies, dans les zones dites « non prioritaires », « intermédiaires », « sous-dotées » et « très sous dotées ».

Trois questions à Patrick SAUT, Masseur-kinésithérapeute à Montpellier (Hérault), Président de l’URPS-MK Occitanie :
Pourquoi cette commission consacrée à la démographie et au zonage ?
À ce jour, le zonage est arrêté au niveau national et adressé à l’Agence Régionale de Santé pour qu’il puisse s’appliquer aux consœurs et confrères du territoire Occitanie. Il doit être modifié tous les deux ans. Notre URPS a une possibilité minime, mais essentielle, de discussion et de modification, de ce zonage. Cette marge, qui est très précisément de 2,5%, a été définie lors de la signature du dernier avenant (avenant n°7). Nous avons fait valoir notre droit car nous avons une lecture fine de la couverture territoriale des masseurs-kinésithérapeutes. Nous savons les contradictions qu’il peut y avoir, parfois, entre le terrain et des injonctions officielles. C’est d’ailleurs avec toute la légitimité d’une Union « de terrain » que le dialogue s’est ouvert avec les instances.
En quoi ce sujet concerne-t-il tous les masseurs-kinésithérapeutes du territoire ?
Le zonage des kinésithérapeutes concerne tous les kinés du territoire car il a un impact direct sur l’installation, l’exercice et la démographie de la profession.
Tous les kinés sont, de fait, installés dans l’un des quatre bassins de vie : non prioritaires, intermédiaires, sous dotées et très sous dotées. Ces derniers pouvant être modifiés deux ans après, par exemple un kiné peut être en zone intermédiaire avec une ouverture de cabinet autorisée et deux ans plus tard se retrouver dans un bassin de vie requalifié en non prioritaire, et dans ce cas-là, plus d’ouverture de cabinet autorisé.
Exemple concret d’action : la grande enquête URPS portant sur l’accès aux soins en Occitanie en matière de kinésithérapie
À l’occasion du dernier zonage, une enquête sur l’accès aux soins de kinésithérapie en Occitanie a été lancée par notre URPS.
Avec le concours d’une géographe experte spécialisée en démographie de santé, une analyse territoriale à l’échelle des « bassins de vie / cantons-villes » a été réalisée. Ce ne sont pas moins de 1.600 masseurs-kinésithérapeutes d’Occitanie, sur les 9600 que compte notre région, qui auront ainsi répondu à cette enquête. Leurs réponses ont permis de recueillir en toute objectivité des avis sur les modifications relatives au zonage. Nous les avons présentées à l’Agence Régionale de Santé, cartes et graphiques à l’appui. Résultat visible et concret de notre action : les résultats de cette enquête nous ont permis de faire requalifier des zones initialement qualifiées de « sous-dotées » en « très sous dotées », ouvrant droit, pour les consœurs et confrères concerné-e-s-, à des aides financières spécifiques de la CPAM. Quelques zones initialement considérées comme « non prioritaires » sont aussi devenues, grâce au fruit de notre travail d’investigation, des zones « intermédiaires ».
+ Outils à votre disposition : Consulter l’enquête sur l’accès aux soins (2023-2024) – Notre dossier spécial dans Kinévox 001
Quels sont les élus qui travaillent dans cette commission?
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