Bienvenue en 2023 !

La commission Santé et Environnement espère que cette année sera celle de l’action contre le changement climatique, celle de la multiplication des gestes écoresponsables, qu’ils soient petits ou grands, pour l’avenir de notre planète et de ses habitants.

Vous allez découvrir ce mois-ci que nos pratiques digitales ont parfois un impact écologique important sur l’environnement. La dématérialisation nous a libéré du tout-papier. Malheureusement même nos e-mails sont gourmands en énergie et de nouvelles mauvaises habitudes reviennent vite remplacer les anciennes. Heureusement, des solutions existent pour limiter votre empreinte carbone et votre consommation d’électricité tout en exerçant votre métier qui nécessite l’utilisation d’internet et des outils high-tech.

Avant de vous distiller solutions et astuces pour arriver à la sobriété numérique, nous vous invitons à répondre aux questions ci contre (Retrouvez les réponses détaillées à ce quizz en fin de mail)

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Quizz

1- Vrai ou faux:
Il y a plus de smartphones que d’habitants sur terre?

Réponse: Vrai
On estime à 7,7 milliards de téléphones actifs, soit plus que d’habitants sur terre! Ce chiffre ne compte pas les portables non utilisés et non recyclés qui trainent au fond des tiroirs. En moyenne, un Français change de téléphone tous les 2 ans. La fabrication d’un smartphone est l’étape qui cause le plus de dommages à l’environnement. L’appareil comporte plusieurs centaines de pièces plastiques, métalliques et minérales de différentes natures, qui émanent de ressources non renouvelables. Ces ressources sont le plus souvent extraites de mines qui ravagent le paysage et polluent l’eau et le sol. Elles sont par la suite purifiées, affinées et transportées. Autant d’opérations énergivores qui produisent des gaz accroissant l’effet de serre et nuisibles à la couche d’ozone.

Question 2 : Si internet était un pays, quel serait son classement en consommation d’électricité?
A: 3ème consommateur mondial
B: 11ème consommateur mondial
C: 40ème consommateur mondial

Réponse: A
Si internet était un pays, ce serait le 3ème consommateur d’électricité au monde derrière les Etat-Unis et la Chine. La consommation d’électricité et la production de CO2 proviennent de l’utilisation de DATACENTERS, souvent situés aux Etats-unis (60% d’entre eux). Ils stockent vos données (le cloud et les boites mails). Une recherche via Google peut transiter par des routeurs et serveurs d’un bout à l’autre de la planète.

Question 3: L’envoie d’un mail avec une pièce jointe à 10 personnes consomme autant…?
A: Qu’une ampoule allumée pendant 3 secondes
B: Qu’un trajet en voiture de 10 mètres
C: Qu’une ampoule allumée pendant 24 heures ou un trajet de 500 mètres en voiture

Réponse : C.
L’envoie d’un mail, même envoyé à vos collègues situés juste à côté de vous consomme beaucoup d’énergie.

Question 4: Combien d’e-mails sont envoyés chaque jour sur terre ?
A: 7 milliards
B: 110 milliards
C: 306 milliards

Réponse: C
306 milliards d’e-mails sont envoyés chaque jour sur terre. 90% des mails envoyés sont des spams. En France, cela correspond à 33 mails en moyenne par jour et par utilisateur.

Question 5: Une ordonnance en papier pollue plus qu’une version numérique :

A: Vrai
B: Faux
C: Vrai et Faux

Réponse: C.
Lorsque l’on compare le papier et le numérique, on doit prendre en compte de nombreux critères, et pas seulement la consommation d’énergie et l’émission de GES. La version numérique est plus performante par rapport au papier pour trois indicateurs : l’utilisation des sols, l’usage de l’eau et les particules atmosphériques. Le mail non-suivi d’un stockage reste moins impactant que le document papier. Cependant, la production de papier est légèrement favorable lorsque l’on regarde des études avec de nombreux critères (Etude Quantis, La poste, 16 critères). L’impact écologique du papier sera encore réduit si le document est issu de papier recyclé, en circuit court et que celui-ci doit être conservé de nombreuses années.

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Guide d’Utilisation du Numérique

L’écosystème numérique serait, selon les études, responsable de 2 % à 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, soit jusqu’à près de deux fois plus que le transport aérien (avant le Covid-19). Il se répartit entre les hébergeurs (25%), les infrastructures réseau (28%) et les équipements des utilisateurs : ordinateurs portables, smartphones, tablettes, objets connectés (47%).

Il est urgent de les remettre en question.

Les solutions pour appliquer une sobriété digitale et énergétique :

Pour votre smartphone et vos objets high-tech au cabinet:

– Je prends soin de mes objets pour essayer de les garder le plus longtemps possible

– Je fais mes achats sur des plateformes de produits high-tech reconditionnés

– J’achète des appareils électroniques réparables

– Je répare mes objets cassés moi-même grâce à des tutoriels, dans des Repairs Cafés ou bien je fais appel à des professionnels.

Pour l’utilisation d’internet:

– J’utilise un moteur de recherche éco-solidaire avec data center situés en France, que j’installe sur mon ordinateur et mon smartphone. Il soutiendra des projets écologiques ou solidaires, financera des ONG, tout en protégeant vos données personnelles.

– Je désactive les onglets de navigateur inactifs qui consomment de l’électricité inutilement quand ils ne sont pas consultés.

– Je réduis le nombre de mes recherches en ajoutant mes sites préférés à mes FAVORIS.

– Je réduis le visionnage de vidéo et de streaming gourmand en électricité. Pensez à la lecture de livres pour vos soirées d’hiver!

Pour l’hygiène de vos boites mail:

– Je choisis une boîte mail (autre que GMAIL) qui met l’accent sur la réduction de l’empreinte carbone et la protection des données.

– Je me désabonne des spams

– Je vide ma corbeille de façon mensuelle

– J’archive mes e-mails ainsi que mes photos et vidéos sur mon ordinateur plutôt que dans des serveurs ou clouds.

– Je stocke mes données du logiciel de gestion de mon cabinet sur des disques dur externes ou des clefs USB.

Conclusion : 

Internet est un outil génial mais glouton. Il n’est pas gourmand en énergie, il est vorace!  La consommation énergétique de Google, pour ne citer que lui ? Autant que toute la ville de Bordeaux. Tous nos objets high-tech dépouillent les sols de leurs matières premières en polluant les eaux.

Sobriété numérique et énergétique, stockage intelligent, routine d’hygiène digitale… voici les clefs de l’avenir de notre planète !