La loi du 9 juillet 2025 marque un tournant dans la lutte contre les violences dont sont victimes les professionnels de santé.
Insultes, menaces, agressions physiques, vols… Ces actes qui se multiplient à l’hôpital comme en ville bénéficient désormais d’une réponse pénale renforcée. Jusqu’alors réservée aux seuls professionnels de santé, la protection pénale s’étend en effet désormais à tous les professionnels travaillant dans les lieux de soins : cabinets de kinésithérapie, centres et maisons de santé, hôpitaux et cliniques MAIS AUSSI interventions au domicile des patients ! Cette extension couvre également les personnels non-soignants (accueil, facturation, agents d’entretien…).
Peines durcies et dépôt de plainte facilité
La loi aggrave significativement les sanctions lorsque la qualité de soignant de la victime est apparente.
Violences physiques :
- Mort sans intention : 20 ans de réclusion
- Mutilation/infirmité permanente : 10 ans et 150 000€
- ITT > 8 jours : 5 ans et 75 000€
- ITT ≤ 8 jours : 3 ans et 45 000€
Autres infractions :
- Agression sexuelle : jusqu’à 7 ans et 100 000€
- Vol de matériel médical : 5 ans et 75 000€
- Outrage : 7 500€ d’amende + travail d’intérêt général
« Cette loi reconnaît enfin la réalité des violences subies par les professionnels de santé et renforce concrètement leur protection juridique »
En lien direct, retrouvez nos travaux et ressources en lien avec la santé des soignants.
Pour encourager les victimes à porter plainte, la loi introduit par ailleurs de nouvelles possibilités : pour les libéraux, un décret précisera prochainement comment les ordres professionnels ou les URPS peuvent porter plainte pour le compte des kinésithérapeutes qui en font la demande. A noter aussi, la possibilité de déclarer son cabinet comme domicile dans la plainte pour éviter les intrusions dans la sphère personnelle.
| Délit d’outrage étendu Le délit d’outrage (paroles, gestes, menaces portant atteinte à la dignité) s’applique désormais à tous les professionnels de santé et membres du personnel des établissements de soins, y compris les kinésithérapeutes libéraux. |
Pour aller plus loin
- Texte officiel : Loi du 9 juillet 2025 sur Légifrance
- En cas d’urgence : N’hésitez pas à contacter les forces de l’ordre (17 ou 112)